L’acupuncture… Vous avez forcément déjà entendu parler de cette pratique ancestrale venue de Chine. Il s’agit de cette médecine reconnue par l’Ordre des médecins qui rend tout ce qu’il y a de plus sceptique bon nombre d’entre nous. Il faut dire que l’idée de se retrouver avec tout un tas d’aiguilles plantées un peu partout dans le corps n’est pas forcément convaincante… voire même plutôt dissuasive je vous l’accorde. Pourtant quand on est enceinte, comme une grande partie des médicaments nous sont interdits, ce n’est pas toujours facile de se soigner ou de soulager les maux de la grossesse. L’acupuncture pour femme enceinte peut alors nous venir en aide.
J’ai justement découvert cette pratique pendant ma grossesse avec une sage-femme acupunctrice et j’en ai été plus que satisfaite ! Alors pour celles ici qui se posent des questions ou qui hésitent, je vous explique le pourquoi du comment de l’acupuncture femme enceinte.
Acupuncture femme enceinte : le pourquoi ?
Troubles digestifs, migraines, insomnie, jambes lourdes, mal de dos… J’en passe et des meilleurs. Peu parmi nous peuvent prétendre n’avoir souffert d’aucuns maux durant leur grossesse. Si, comme moi, vous ne faites pas partie de ces petites veinardes alors l’acupuncture femme enceinte peut certainement vous aider et vous soulager. Cette médecine peut vous accompagner à chaque étape de votre grossesse : pendant la grossesse, pour préparer votre accouchement, pendant l’accouchement et après l’accouchement.
Pour ma part, je suis initialement allée consulter parce que j’étais vraiment très stressée au début de ma grossesse. Le travail me préoccupait beaucoup et les nombreux déplacements professionnels ne m’aidaient pas à rester sereine. Je n’y suis pas allée à reculons mais je n’étais pas convaincue que des aiguilles puissent sincèrement me venir en aide. Je le reconnais aujourd’hui volontiers, c’est une des meilleures initiatives que j’ai pu prendre pendant ma grossesse. Elle n’a peut-être pas les mêmes effets sur tout le monde mais pour ma part, toute sceptique que j’étais, elle a très bien fonctionné. Plus que des soins, j’ai également trouvé l’écoute d’une professionnelle et un véritable accompagnement.
Mais alors, si vous aussi vous voulez tenter l’expérience, dans quel cas pouvez-vous faire appel à cette pratique ?
Pendant la grossesse, l’acupuncture peut donc vous aider à soulager les maux du quotidien et parfois même, parait-il, à arrêter de fumer.
Personnellement l’acupuncture m’a beaucoup apporté et m’a aidé à mieux vivre ma grossesse. Comme je suivais un traitement particulier, il a fallu déclencher l’accouchement. L’acupuncture m’a donc aussi aidé à préparer l’accouchement. Dans cette dernière étape l’acupuncture permet de travailler la maturation du col mais aussi d’aider à faire descendre le bébé. Il paraît même qu’elle peut intervenir sur la version du siège. En ce qui me concerne j’ai eu 2 séances pour maturer le col et j’ai pu être déclenchée le lendemain de la seconde séance puisque le col était arrivé à maturation.
Il parait que l’acupuncture peut parfois aussi s’inviter en salle de travail pour atténuer les douleurs de la délivrance (et pour celles qui se posent la question… oui c’est apparemment compatible avec la péridurale) et stimuler les contractions.
J’ai également bénéficié de séances après l’accouchement pour atténuer certaines douleurs mais aussi un étrange phénomène de chaud/froid. La partie supérieure de mon corps chaude tandis que la partie inférieure était subitement très froide après l’accouchement.
L’acupuncture post accouchement aide pour les différentes douleurs, problèmes urinaires ou, comme moi, problèmes de chaud/froid.
Acupuncture femme enceinte : le comment ?
Le praticien est à l’écoute de vos problèmes et vous accompagne dans votre grossesse. Il échange avec vous sur la façon dont il peut vous aider et vous soulager à chaque séance.
Le principe est d’intervenir sur la circulation des énergies du corps humain. A chaque partie du corps et maux de la grossesse correspond un point que l’on va piquer avec de petites aiguilles. Les aiguilles sont donc posées en fonction des affections et zones que l’on souhaite traiter. Toutes les patientes ne sont donc pas piquée de la même façon et la pose des aiguilles peut donc y compris varier d’une séance à l’autre.
Les aiguilles… le fameux point noir de l’acupuncture. Je suis certaine que c’est la question que beaucoup se pose : Est-ce que ça fait mal… ? Globalement et en toute sincérité : NON ! Je ne vais pas vous dire que vous ne sentez rien mais vous le sentez de la même façon que si on vous souffle dessus. Vous sentez l’air mais pas de douleur. Il y a toutefois certains points plus sensible et donc plus gênants et très occasionnellement douloureux mais ils sont rares et ce n’est rien d’insupportable. Je ne me suis même pas rendue compte qu’on me posait certaines aiguilles.
Une fois piquée que fait-on me direz-vous ? A ce moment-là c’est le début du meilleur de la séance. On se détend et on se repose. Il m’est même arrivée de m’endormir…
Et le bébé dans tout ça. Il ne sent rien du tout, le ventre n’est pas piqué.
Pour info, l’acupuncture n’utilise pas que des aiguilles mais a aussi recours à des huiles par exemples. En ce qui me concerne j’ai aussi eu droit au moxa (un combustible incandescent qui vient chauffer les points concernés sans touche la peau) pour mon problème de chaud/froid.
Une fois passée les premières appréhensions pour celles qui en ont, l’acupuncture peut vraiment être bénéfique. Elle m’a accompagné tout au long de ma grossesse et je recommencerai sans hésitation pour une autre grossesse.
Si vous souhaitez trouver une sage-femme acupuncteur, vous pouvez vous renseigner auprès de l’Association française des sages-femmes acupuncteurs.
Avant de vous laisser sur ces considérations, pour que vous puissiez me donner votre avis ou bien pour partager votre expérience, je vais aborder un dernier point : le PRIX des consultations. Et oui, pour certaines c’est un élément qui est tout aussi déterminant. A l’hôpital les consultations sont prises intégralement en charge par la Sécurité sociale. En libéral, une partie est prise en charge par la Sécurité sociale et le praticien utilise votre carte vitale ou vous remet une feuille de soin. Pour l’autre partie renseignez-vous auprès de votre mutuelle, certaines couvrent un certain nombre de consultations par an.
S’il vous reste des questions je vous propose de me les envoyer par mail. L’interview du mois prochain sera consacrée à cette question. N’hésitez donc pas à me faire suivre vos questions pour que je puisse les poser.